J’ai essayé de nombreuses recettes et ai mis très longtemps à réussir mon propre pain. J’ai commencé avec des machines à pain et ne suis jamais arrivé à rien… De toutes ces expériences et lectures, j’en ai conclu quatre choses :
– Nos grand-mères avaient raison, peser tous les ingrédients n’est pas la bonne méthode pour un cuisinier lambda. C’est bon pour les chefs étoilés et les boulangers. Tout doit se faire à l’œil car…
– Votre recette de pain dépend de tout un tas de facteurs : la température de la pièce, la composition du sel et de la levure de boulangerie, la qualité des farines (préférez le bio ou allez la cherchez directement dans des moulins qui sont attentifs à la qualité de leur farine) et la qualité de l’eau (si vous vivez dans une ville qui change souvent le traitement de l’eau, il faudra songer à utiliser de l’eau minérale). Je n’ai pas ce problème et mon eau du robinet est parfaite (il y a des sites internet qui vous donne des informations à ce sujet.)
– Je ne sais vraiment pas pétrir. J’utilise un robot Kenwood Kmix de l’espace. J’en ai un rouge car ça va plus vite, comme les Ferrari ! (Je plaisante).
– Il n’y a pas de bonne recette de pain. Chacun doit se créer sa propre recette. Si vous réussissez votre pain du premier coup, BRAVO !
Je vous livre ici la mienne. J’espère qu’elle sera une bonne base pour vous. Chaque numéro correspond à une étape. Le numéro est reporté sur l’image ci-dessus.
1. Choisissez cette quantité de levure, environ 20 g. Si votre pain a le goût de levure, mettez-en un peu moins la prochaine fois ; s’il ne monte pas, mettez-en un peu plus.
2. Mettez environ 130ml d’eau et 130ml de lait et réchauffez-les 1 min au micro-ondes ou à la casserole.
3. Délayez la levure dans le mélange et allez faire une petite tâche ménagère (ce n’est qu’un exemple, vous pouvez aussi vous jeter sur Twitter mais c’est risqué car vous risquez d’y passer trop de temps ce qui n’est pas le cas avec la tâche ménagère…) La levure doit avoir l’aspect de la photo. Facultatif: ajouter des graines de lin mixées et/ou des graines de tournesol.
4. Plus la farine est blanche, plus le pain est facile à faire mais il est moins bon pour la santé de ceux qui le mangeront car il libérera son sucre d’un coup et leurs estomacs crieront famine quelques heures plus tard. Je vous conseille de préférer les farines complètes qui libèrent le sucre plus progressivement dans l’organisme et qui vous donnera un sentiment de satiété plus longtemps (il faut qu’il y ait écrit « à la meule ») . Personnellement j’utilise entre 1/3 et ¼ de farine complète à laquelle j’ajoute de la farine d’épeautre et de seigle que je mets au pif.
5. J’ajoute des noix, jamais la même quantité bien sûr. Je mixe une minute avec le robot sur 1. Je rajoute ensuite environ une cuillère à soupe d’huile d’olive et du sel (qui ne doivent pas être en contact avec la levure). Je mixe entre 2 et 5 minutes.
6. La pâte doit avoir l’aspect de celle sur la photo si vous souhaitez un pain dense. Sinon, vous pouvez ajouter du lait si elle n’est pas assez collante (plus la pâte est collante, plus le pain sera aéré) ; de la farine et de l’huile d’olive si elle est trop liquide.
7. Robot éteint, utiliser une spatule en plastique pour remettre au centre la farine qui ne s’est pas mélangée.
8. Remixez si nécessaire.
9. Laisser poser une ou deux heures en mettant un torchon sur le bol.
10. La pâte doit avoir levée comme sur la photo.
11. Remixez en réglant le robot sur 1.
12. Laisser poser à nouveau en mettant un torchon sur le bol une ou deux heures de plus.
13. La pâte doit avoir levée comme sur la photo.
14. Mixez à nouveau.
15. Mettez la pâte collante dans un moule à cake recouvert de papier sulfurisé.
16. Laissez poser le temps de préchauffer le four à sa chaleur maximale (280-300°C dans mon cas) et laissez cuire cinq minutes.
17. Eteindre le four en laissant le pain à l’intérieur. Quand le four est froid, vous pouvez sortir le pain et vous régaler. N’ayez pas les yeux plus gros que le ventre.
The miller’s tale: poverty, obesity and the 45p loaf | Society | The Guardian: https://www.theguardian.com/society/2018/jun/03/obesity-food-poverty-cheap-bread